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23 novembre 2012

Jouons un peu ... à Takenoko

Noël approche à grand pas. Fête familiale par excellence, c'est pour beaucoup un grand moment de convivialité. Souvenez vous de cette époque où la télé de séries américaines dégoulinantes de bonheur niais et de programmes made in Mickey suintants l'esprit de Noël. Ce temps est révolu, remplacé par des best-of antidatés et périmés. Ne restons pas désemparés face à un écran vide et allons nous amuser ensemble autour d'un jeu de société!

Cette introduction n'a pas pour vocation de vilipender la programmation de la première chaîne ni même de promouvoir le commerce ludique. Il s'agit plutôt de mettre en prime time un loisir qui m'est cher. Ne nous écartons néanmoins pas du droit chemin. Nous sommes là pour parler Japon alors voyons comment cette thématique est abordée dans les jeux de société.

Aujourd'hui je vais vous parler d'un premier jeu : Takenoko. Sa simplicité et le plaisir que j'ai eu à le tester m'ont remémoré le plaisir que j'avais à jouer en famille. Vous faites le rapport avec mon laïus sur Noël?


De la convivialité, il en aura fallut à la Chine pour offrir un grand panda au Japon. Un geste symbolique qu'il serait bien de voir dans la réalité ... mais là c'est un jeu. L'Empereur du Japon est fort aise de ce boulimique présent. Hélas, le pays du sushi n'est pas réputé pour ses bambouseraies donc le grand panda (que j'aurais volontiers appelé Diego s'il avait été un albatros) doit faire face à la crise du logement. De fait, dans son incommensurable sagesse, l'Empereur nous ordonne de bâtir une bambouseraie. Attention!! nous ne sommes pas des jardiniers bouseux (même si dans la vraie vie je respecte beaucoup cette profession), nous sommes des courtisans! oui mesdames et messieurs. Notre boulot à nous est de nous faire bien voir de l'Empereur. Aussi nous allons spontanément participer à l'élaboration de cette bambouseraie. Il est clair que le monde des courtisans c'est un peu comme highlander, il ne peut en rester qu'un.

Cette bambouseraie (symbolisée par des hexagones de couleur) va se développé au fil des tours. Il nous faudra irriguer les parcelles pour faire pousser du bambou, gérer le panda qui aime à boulotter le bambou ou qu'il soit et donner des ordres au jardinier. Tout ça en se pliant aux aléas de la météo. Ainsi chaque joueur pourra remplir ses objectifs, et des objectifs nous allons en récupérer tout au long de la partie car ce sont eux qui rapporte des points et nous font gagner.


Ce qui m'a beaucoup attiré dans Takenoko, c'est son matériel et son visuel. Il donne envie de jouer. Coloré et doux, le visuel est harmonieux par rapport à sa thématique et l'ensemble des pièces de jeux est de bonne facture. La lecture des règles est fluide (en plus il y a une petite BD) et conviendra aisément à des joueurs néophytes. On pourra d'ailleurs jouer avec des plus jeunes (des petits pandas de 8 ans et plus). Et s'il fallait en rajouter, on pourrait dire que la compétition dans ce jeu est assez saine car au final il s'agit pour tous de prendre soin de Diego l'albatros ce panda.

J'entends déjà les commentaires me disant que c'est pas japonais comme jeu... j'ai bien précisé que j'abordais la thématique du Japon dans le jeu. Aussi, il m'aurait été impossible de le faire sans parler d'Antoine Bauza l'auteur de Takenoko. M. Bauza est un français amoureux du Japon et je vous en reparlerais très prochainement car il a fait d'autres jeux qui entreront dans cette chronique.
Et en attendant, la prochaine fois, je vous parlerais de Shadow Hunters (qui lui est fait par un japonais).

Takenoko:
          ¤ 2-4 courtisans
          ¤ 8 ans et plus
          ¤ 60 minutes environ