Les yūrei (幽霊, ゆうれい), sont ce qui se rapproche le plus de nos fantômes occidentaux. Ils sont translucides et à peine visibles et on peut les reconnaître grâce à leur hitaikakushi, l'espèce de capuchon triangulaire portés par les défunts au moment des funérailles.
Selon les croyances traditionnelles japonaises, lorsqu'une personne meurt, son âme continue de vivre comme une entité distincte, passant dans un au-delà céleste. Cette transition s'accomplit grâce à une série de rites funéraires et post-funéraires, ainsi que de prières accomplies par les proches pendant de nombreuses années. Grâce à ces rites, l'âme retrouve ses ancêtres et devient l'esprit gardien de la famille. Ces ancêtres sont vénérés dans la maison et continuent d'être honorés comme des membres de la famille, notamment pendant les vacances d'été d'Obon, où l'on dit qu'ils retournent dans le monde matériel pour rejoindre leurs familles.
Ceux qui ne reçoivent pas les rites funéraires appropriés ne peuvent s'éteindre. Ils restent prisonniers d'un purgatoire mi-physique, mi-éthéré. D'autres meurent subitement, tragiquement ou violemment, ou encore avec rancune et malice au cœur, et sont parfois incapables de s'éteindre, même avec les prières et les rites appropriés. Ces âmes perdues se transforment en yūrei.
Les cheveux des yūrei sont longs et ébouriffés, occultant leur visage et accentuant leur apparence inquiétante. Leur mains pendent mollement de leurs poignets, maintenus devant eux. Presque invisibles, leur présence est si faible qu'ils semblent ne pas avoir de pieds.
Les yūrei sont capables d'invoquer de puissants maléfices. Ils ne rôdent pas, mais hantent un lieu (lieu de leur mort ou de leur enterrement) ou une personne en particulier (leur assassin ou leur proches). Ils restent prisonniers de ce monde jusqu'à ce que leur attache au monde des vivants soit réglée. Cela peut être une condamnation en justice de leur assassin, la trouvaille de leur corps disparu ou juste un message transmis à un proche. Certains yūrei sont réticents à accepter leur propre mort et hantent leur famille, apportant malheur et tristesse pour le restant de leurs jours.
Chaque yūrei est aussi unique que la personne qui l'a engendré. Ce n'est que lorsque son attache est réglée (ou exorcisé par un prêtre) qu'un yūrei peut trouver le repos.
Vous en savez maintenant un peu plus sur les Yurei !
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Sources : Yokai.com


