Pendant l'ère Heian, les broderies étaient utilisées pour leur aspect décoratif sur les tenues des dames de la Cour.
Au début réservé aux hautes classes de la société à cause de son coût et du temps nécessaire à le réaliser, le nuido s'est démocratisé au fur et à mesure.
Le mizuhiki (水引) est un art japonais qui consiste à nouer des cordelettes de papier washi amidonné ou enroulés de fil de soie pour faire des décorations. Il reprend le principe des nœuds chinois.
Le sashiko (刺し子) est une technique de broderie à la main japonaise qui consiste en de nombreux points de broderies réguliers assemblés pour former des motifs.
Historiquement, le sashiko était utilisé pour réparer ou renforcer les vêtements usés de manière esthétique. Lors de son apparition, à l'ère Edo, la population était interdite de porter des couleurs vives et des motifs trop imposants, ne portant que des vêtements teint avec de l'indigo. Le sashiko, utilisé avec du fil épais blanc ou écru, s'est donc avéré comme un moyen de contourner ces interdictions tout en augmentant la durée de vie des vêtements.
Aujourd'hui, le sashiko est surtout utilisé pour son esthétique.
.png)
Le tsumami zaiku (つまみ細工) est une technique artisanale japonaise. Elle consiste à pincer de petits carrés en tissus (le plus souvent en soie) et à les coller ensemble (ou les coudre) pour réaliser des petits objets décoratifs et des ornements. Elle est apparue lors de l'époque Edo (XVIIe siècle) et est toujours pratiquée aujourd'hui.
Le Kintsugi (金継ぎ) est une technique de réparation japonaise des porcelaines et des céramiques brisées à l’aide de laque et de poudre d’or, d’argent ou de platine. On le retrouve également en Chine, en Corée ou au Vietnam, mais sans les poudres de métaux précieux.
Littéralement, Kintsugi veut dire “jointure en or”. Le concept philosophique qui accompagne le kintsugi est nommé le wabi-sabi : on trouve de la beauté dans ce qui est sans artifices, imparfait, incomplet, usé. Par exemple, si on casse un bol, plutôt que de le jeter, on va le garder et sublimer ses fêlures en les mettant en valeur. Le bol va alors “guérir”, et devenir plus résistant et plus beau qu’avant l’accident.